Belle affluence au concours de soupe organisé par Tal an Dour. Plus de 60 personnes sont venues goûter, déguster et comparer les soupes en compétition.
Neuf candidat(e)s nous ont concocté de bien bonnes soupes, bien différentes les unes des autres, mais toutes d’excellent niveau.
Un jury « Pro » s’est mis à l’écart pour établir son jugement en notant chaque soupe sur 6 critères différents.
Pendant ce temps, le public a puisé son inspiration dans les 9 soupières présentés et a voté pour la meilleure d’entre elles.
Le classement est le suivant:
– Jury « Pro »:1 Elisabeth BEAUGER – DUFOUR de la Drôme, mais dont les origines familiales sont de Peumerit. 2 Alice DUFFAUD de Duault. 3 Marie Noëlle JEGOU de Trémargat.
Le vote du public s’est porté sur : 1 Elisabeth BEAUGER – DUFOUR. 2 Marinette L’HIGUINER de Lanrivain. 3 Riwanon an HABASK de Peumerit.
Félicitations aux lauréats, mais également à tous les autres candidats.
La recette d’Elisabeth :
– trois grosses boîtes de châtaignes cuites, soit environ heuuu… ça doit faire dans les 300-400 grammes la boîte… 1 kg, 1,2 kg ?
– 600 grammes d’andouille, au moins (Vire ou Guéméné, comme on veut: j’avais mis celle de Vire)
– 1/2 tablette de bouillon de légumes
– quelques brins et feuilles de céleri-branche (l’équivalent d’un quart de branche avec ses feuilles)
– itou de persil, trois-quatre brins avec leur tige (très goûteuse)
– de la crème d’avoine, mais on peut mettre de la crème liquide tout court aussi
– du zeste de combava râpé, une pincée ou deux
– 2 à 3 litres d’eauAttention: ni sel ni poivre ! L’andouille se charge de tout !1) Faites fondre l’oignon émincé dans un peu l’huile d’olive. Ajoutez 2 boîtes 1/2 de châtaignes et les 2/3 de l’andouille détaillée en cubes. Mélangez.
2) Mouillez avec environ 2 litres d’eau: l’ensemble doit être bien recouvert. Ajoutez la demie-tablette de bouillon, le persil et le céleri. Laissez mijoter tranquillou un quart d’heure-vingt minutes.
3) Au bout de ce temps, le céleri doit être tendre et les châtaignes se défaire très facilement. Retirez du feu, mixez le tout: la texture devient celle d’une purée un peu liquide. Rajoutez progressivement de l’eau jusqu’à obtenir la consistance « velouté » souhaitée, et mixez entre chaque ajout.
4) Ajoutez alors la crème d’avoine, 10 cl environ: l’avantage est qu’une crème végétale « tourne » moins facilement quand on réchauffe le plat (du moins, c’est mon opinion et je la partage). Rectifiez l’assaisonnement, comme on dit dans les bouquins: normalement, l’andouille sale et poivre suffisamment, mais on ne sait jamais…
5) Saupoudrez prudemment de zeste de combava râpé ou moulu (finfinfin), goûtez: mieux vaut pas assez que trop, surtout si vous faites la soupe la veille pour le lendemain. C’est fort, ce truc-là, et plus la soupe attendra, plus les arômes se développeront ! Si vous ne dégottez pas de combava frais, vous pouvez vous rabattre sur du sec -beaucoup moins bon, mais pas si mal. Sinon, testez le zeste de citron vert, beaucoup plus facile à trouver.
6) Enfin, ajoutez le reste de châtaignes que vous aurez préalablement brisées, ainsi que le reste d’andouille finement déchiqueté (voui, c’est sauvage, hein ?): cela apportera de la texture !
Pour le service, prévoyez de la bonne crème fraîche épaisse (type D’Issigny, miam-miam) et un peu de persil haché: une cuillerée de celle-ci et une pincée de celui-là égaieront votre assiette !7) Post-Souptum: si l’idée d’ajouter du zeste d’agrume à votre velouté châtaigne-andouille vous effraie ou vous semble sacrilège, faites un essai dans un petit bol à part. Honnêtement, c’est une idée qui m’est venue comme ça, le jour où j’ai préparé ma soupe: ça n’était pas dans la recette originale. J’ai juste tenté un petit coup de poker, en somme !
La soirée s’est poursuivie par une veillée chantée et contée pendant laquelle chacun a pu faire partager ses talents.